A force de rendre oeil pour oeil, on devient aveugle
(c’est de Gandhi !)
Cet enfant de Joël Pommerat constitue la base du projet mais nous avons ajouté de nombreux textes poétiques et des vidéos qui rythment le spectacle. (on l’espère… )
Ce travail a été conçu par Paul Grenier et Marie-Pierre Cucchi.
Nous avons choisi de travailler cette année sur le thème de la désobéissance.
Très vite , nous nous sommes rendus compte que pour nos élèves, c’était d’abord à l’intérieur du cadre familial que cette notion était perceptible.
Nous avons donc cherché un texte qui pouvait rendre compte de cela, et un texte contemporain de préférence.
Cet enfant de Joël Pommerat s’est alors imposé comme une évidence : une succession de scènes courtes autour de la relation parentsenfants, avec des personnages durs et fragiles, terriblement humains.
Sans jugement moral, ils interrogent la norme sociale d’un impossible modèle idéal de bonheur familial.
Ce que le texte laisse entendre en effet, c’est une critique de l’éducation idéale, de la famille idéale, de la société idéale, de l’enfant et des parents idéaux. La réalité, ce n’est pas cela, ce n’est pas tous ces bons sentiments. C’est souvent la pagaille : nous voulions rendre aussi cela.
Nos adolescents ont des rêves à revendiquer et en tant qu’adultes en devenir, ils ont le droit de réclamer une société différente qui ne les laissera pas sur le carreau comme ce père au chômage, cette femme délaissée, ce père privé de son autorité… dont le texte se fait l’écho.
Chez J. Pommerat l’écriture est en demi-teinte ; c’est comme si dans ce monde pessimiste mais pourtant vrai dont la violence sociale apparaît en arrière-plan et conditionne, en partie, les réactions des personnages, pouvait encore s’intercaler une parole idéale, parce que réalisable ; en bref, acceptable comme moyen de lutte.
Entre la violence et l’inaction, il reste, une troisième voie porteuse de désordre mais aussi d’espoir qui est représentée par la l’esprit de la désobéissance et pourquoi ne pas le dire, par la désobéissance civile.
Cette parole, sera incarnée par des vidéo, une parole poétique ou historique toujours décalée par rapport au texte central. Salutaire sur le monde.
En arrivant dans la salle, vous devriez voir :
Les élèves de l’atelier : Sur la scène… (Quand ils y pensent… )
Mathieu Casanova, Charlotte Cesari, Nicolas Chagnet, Guillaume Gaspar, Camille Gire, Zack Grenier, Clara Hermain, Marie Luccioni, Jessica Martins, Cédric Mulard, Typhaine Nedelec, Ophélie Pedinielli, Joëlle Sadok.
Sous la scène, (en bas à gauche, dans le coin là… !) à la guitare : Clara Cucchi
A la conception et à la réalisation des décors ainsi qu’à la régie (côté droit, oui, vous savez, ce sont les gens contrariés par les détails techniques…)
Eric Cucchi, Marie-Pierre Cucchi
Au fond de la salle, le regard attentif : Paul Grenier, le metteur en scène de la compagnie Le thé à trois qui nous a aidés tout au long de l’année et de qui nous avons toujours quelque chose à apprendre… !
Quelque part… dans la salle : Maryline Coudert, merci pour son aide, pour son investissement et pour le travail réalisé sur le projet « Rosa Parks ».
Nous tenons à remercier :
M. Le Principal, pour son soutien et pour avoir supporté tout le bruit et l’agitation que nous faisons tous les vendredis de l’année… et plus encore, à la fin de l’année…
La commune de Pietrosella pour avoir prêté gracieusement l’estrade.
Alain et Nicolas Chagnet qui ont bien voulu imprimer ce programme.
Et enfin, tous ceux qui de près ou de loin ont contribué par des détails
pourtant essentiels à la réussite du spectacle : des robes, des pantalons,
du sable, des chaises…